Histoire & Patrimoine
Mur du cimetière :
La lutte fut particulièrement ardente à Chambry. Le village, qui a enduré le
pire, est pris et repris pendant les journées sanglantes des 6, 7 et 8
septembre 1914, subissant les tirs nourris des artilleries lourde et légère.
Les Allemands doivent abandonner le village après un violent corps à corps
dans les rues. Ils se réfugient alors dans le cimetière.
Au travers de créneaux percés dans les murs, fusils et mitrailleuses dirigent
un feu violent sur les troupes françaises montant à l’assaut.
Ayant chassé l’ennemi, ces dernières utilisent à leur tour ces défenses.
Zouaves, tirailleurs Algériens, fantassins de ligne, rivalisent d’héroïsme
pendant ces terribles journées.
Lorsque le bombardement est trop vif, ils s’abritent dans une tranchée
creusée à l’extérieur du cimetière.
Lavoir :
Des 4 lavoirs situés à Chambry, le seul qui subsiste est celui situé rue des prés à la Fontaine-reine qui capte la source Fontaine-reine.
Le couvent des dames de fontaine :
Cette jolie bâtisse située sur la place du monument aux morts, appelée « la grande ferme » abritait un couvent dans les années 1500. A l’arrière de celui-ci se trouve la « grange aux dîmes ».
Monument aux morts :
Monument aux morts :
Le monument aux morts, était auparavant situé devant la mairie qui occupait à l’époque la partie centrale du bâtiment de l’école actuelle.
Il fut pour des raisons de sécurité et de manque de place, transporté sur la place de la
fontaine.
Monument des quatre routes
Erigé sur ordre du général Galliéni, dédié à la mémoire des soldats de l’Armée de Paris. Il est inauguré le 12 septembre 1915 pour le premier anniversaire de la bataille de la Marne.
L’église
A l’origine, l’église de Chambry était dédiée à Notre-Dame de l’Assomption. Le premier édifice roman remontait au Xe siècle. Mais l’église est presque entièrement reconstruite vers la fin du XVe ou le début du XVie siècle. D’après la tradition, le bas-côté nord de la nef, avec ses chapiteaux sculptés à motifs animaliers, serait la seule partie conservée de l’ancien édifice.
Le clocher en bâtière est marqué par ses contreforts évasés et sa couverture en petites tuiles. L’église comprend une nef à quatre travées et un bas côté de part et d’autre.
Le sanctuaire est en forme de rond-point éclairé par 5 fenêtres. La baie centrale comprend un vitrail du XVIe siècle restauré après la première guerre mondiale et en 2002. Pendant la bataille de la Marne de septembre 1914, l’église fut transformée en hôpital de campagne
Nécropole française et allemande :
La nécropole nationale de Chambry regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de la bataille de l’Ourcq en septembre 1914. Créé au lendemain des combats, ce cimetière est réaménagé en 1924 pour accueillir d’autres corps de soldats tombés au cours de cette bataille exhumés des cimetières provisoires des environs de Meaux et de Coulommiers. A partir de 1933, y sont également inhumées les dépouilles se trouvant dans les carrés militaires des cimetières communaux du département. La nécropole accueille 1.334 corps, 364 en tombes individuelles et 990 répartis en quatre ossuaires recueillant probablement un grand nombre de tirailleurs de la brigade marocaine. De l’autre côté de la voie ferrée se trouve un cimetière militaire allemand, aménagé en 1924 et regroupant 998 corps de soldats tombés dans le secteur de Meaux en septembre 1914.
Place de la fontaine :
La fontaine se situe à l’emplacement d’un ancien lavoir qui fut démoli en 1912.
La Rosière :
En 1883, un capitaine retraité Gabriel Lemaire, a fait un legs par testament à la mairie du village.
« je donne et lègue à la commune de Chambry, mon village natal, quatre cents francs de rente à 3% sur l’état français à perpétuité. Les arrérages de cette rente seront donnés chaque année à une jeune fille de Chambry y demeurant, de bonne conduite et ayant atteint quinze ans d’âge, de préférence appartenant à une famille peu fortunée. »
Bien, que les temps aient évolués, les différentes municipalités qui se sont succédées ont tenu à faire perdurer cette coutume, aussi, à ce jour, une rosière est nommée chaque année et elle honore toutes les cérémonies officielles.
La Grange aux Dîmes
Discrète et ignorée de beaucoup, la Grange aux dîmes se morfond derrière la grande ferme. Elle remonte entre le 10e et 14e siècle.
Son grand toit pointu cache une merveilleuse charpente uniquement composée de poutres pluricentenaires en bois, assemblées les unes aux autres par des chevilles en bois.
Les poutres verticales, les poinçons, reposent sur des sabots de pierre.
Le blason
Celui de Chambry a été choisi, sur concours, par les élus en 1978. Il représente outre le coq « gaulois » le monde rural et agricole, les « déplacés » du tertiaire ainsi que les associations et les loisirs. Le village est médaillé de la croix de guerre ( 1914-1918).